Je ne suis pas souple. Est-ce que le yoga est fait pour moi?

La souplesse s’acquiert avec la pratique. C’est en pratiquant avec régularité, que les muscles s’étirent, que la hanche s’ouvre, que l’épaule s’écarte.

Un souffle, un mouvement

Dans la pratique de yoga vinyasa, un mouvement = une inspire ou une expire.
Le souffle est comme le vent, un courant subtil qui va donner une direction, qui va guider le mouvement.

“Inspire, les mains vers le ciel. Expire les mains vers la terre, les bras relâchés le long du corps”.


La combinaison du souffle avec le mouvement va aider à ouvrir les zones verrouillées dans le corps. L’expire (expansion) ouvre. Quand on est assis en tailleur, on peut envoyer son expire dans le bas du corps, dans les hanches, pour créer de l’espace et ouvrir un petit peu ici. Puis un petit peu une autre fois, et ainsi de suite. 

On habitue le corps à dépasser les limites connues pour qu’il aille un peu plus loin à chaque fois. Et peut-être que Padmasana n’est plus très loin ;-)

S’arrêter, respirer et observer

Puis il y a des jours où le corps ne cède pas. C’est intense, voire douloureux.
On a même la sensation d’avoir régressé dans notre pratique.
Ça peut être le moment d’aller voir ce qu’il se passe à l’intérieur de nous. Comment on se sent? Impatient.e? Fatigué.e? Envie d’en finir avec cette posture et de passer à la suivante?
Un corps rigide peut être la manifestation d’un mental rigide, qui peine à lâcher, qui a besoin de contrôler. Dans ces instants où le corps ne bouge pas, on pourrait stopper le mouvement et laisser tomber l’idée d’aller plus loin. Ne pas faire comme prévu. Et s’arrêter là, respirer, observer les pensées qui sont là sans essayer d’intervenir (ahhhhhh) et respirer avec ce qui est observé, encore et encore.

Le corps, la materia prima

Et j’aime bien dire aux élèves qui viennent pour la première fois qu’on a besoin d’une base pour démarrer. La base c’est le corps qu’ils ont là. C’est la matière première avec laquelle on va travailler. On pratique avec notre réalité physique et aussi psycho-émotionnelle du moment. Tout part de là.

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